VIDEO – Les bornes de recharge électrique

La borne de recharge, le maillon qui pourrait faire caler l’essor du véhicule électrique ?

L’essor du véhicule électrique semble inexorable, et pourtant … un élément essentiel de ce marché apparaît de plus en plus comme un maillon faible : la borne de recharge. Certes les réseaux de bornes se déploient à grande vitesse, mais nombreuses sont les causes de désagrément. Alors, la borne de recharge, simple équipement de commodité ou étape cruciale de l’expérience client ? C’est le sujet qu’explore aujourd’hui notre Minute du Shift, dans son nouveau format vidéo.

#1 : Le déploiement de réseaux de bornes de recharge : une course contre la montre

Autour du véhicule électrique et des différentes réglementations françaises ou européennee, le calendrier s’accélère…

Déjà aujourd’hui, les malus sur les véhicules thermiques peuvent aller jusqu’à 30000€.

En 2025, la norme Euro 7 va devenir de plus en plus dissuasive pour les véhicules thermiques, avec des niveaux d’émission de polluants particulièrement bas. 2025, ce sera la date également à laquelle tout parking public devra compter au minimum 5% de places équipées de bornes électriques (voir 20% pour les constructions récentes). Et ne parlons pas de 2035, où tout simplement la vente de véhicules thermiques sera proscrite.

Tout semble rendre le tout électrique une évidence, et pourtant…

Chez Thinkmarket, nous faisons le constat que les bornes de recharge n’ont pas encore atteint la maturité de marché, et ce à plusieurs titres.

#2 : Les bornes de recharge, un écosystème qui est encore loin de cocher les critères de maturité

 A quoi reconnait-on qu’un marché est mature : l’accessibilité de son offre, son niveau de standardisation, la concentration de ses acteurs et la démonstration de sa rentabilité

1. L’accessibilité – Si on atteint péniblement 1 borne pour 16 véhicules en parc, 62% des utilisateurs trouvent cette couverture encore insuffisante, d’autant plus si on prend en compte les 25% de bornes inutilisables.
2. La standardisation – Les bornes ont certes l’obligation d’être théoriquement ouvertes à tous. Mais dans la réalité, on est loin du standard : D’un côté, jusqu’à 5 types de prises coexistent. De l’autre seuls 2/3 des véhicules électriques tolèrent des charges dites ultra-rapides.
3. La concentration – L’écosystème des bornes de recharge est constitué d’une myriade d’acteurs. Des opérateurs de bornes, en passant par les fournisseurs de solutions de mobilité, on n’en compte pas moins d’une centaine. Résultat, les utilisateurs, se retrouvent avec une collection de cartes dans leur boîte à gants.
4. La rentabilité – Les infrastructures de bornes se déploient, mais la démonstration du modèle économique n’a pas encore été faite, quand on sait que ce type d’investissements s’amortit sur une durée allant jusqu’à 15 ans.

#3 Un défi majeur à relever pour la borne de recharge : passer d’une vision utilitariste d’un équipement à une vision expériencielle

Ce qui permettra à la recharge électrique d’atteindre son âge de raison, c’est résolument la dimension expériencielle autour de l’acte de recharge.

Avec deux ingrédients clefs :

1. La fluidité du parcours client

Les irritants sont encore trop nombreux dans l’expérience d’un acte de recharge, que ce soit l’accès à la borne, son utilisation, ou le paiement de la recharge. Les acteurs qui parviendront à se démarquer sont ceux qui repenseront les parcours clients, dans une approche expériencielle plus globale.

2. La digitalisation de l’expérience

La digitalisation sera nécessairement au cœur des solutions les plus innovantes. Cette digitalisation permettra de créer de la valeur à deux titres : elle renforcera l’attractivité de l’offre faite à l’utilisateur, et elle permettra de capter et valoriser la donnée client.

• Ainsi, le virage de la recharge électrique ne pourra être pris que si le service est pensé au-delà de la dimension fonctionnelle dans une approche expériencielle. Au risque sinon, de frôler la sortie de route …